Une fête de gâchée ...







   Bonjour, je suis décédé à Noël justement et ça n'a pas été facile. Une véritable catastrophe car je suis décédé d'un infarctus et personne ne s'y attendait bien sûr.

   Comment voulez-vous que je parte, avec mes trois enfants et six petits enfants ?!? C'était un moment attendu, deux d'entre eux habitent loin et c'était une des rares occasions de se retrouver tous ensemble.

   Tout le monde était en panique. Ma femme pleurait et ne réagissait plus à rien. Les enfants en pleurs de sentir toute cette panique. Quel gâchis ! Je me demande encore ce que j'ai pu faire pour vivre une chose pareille ?!?! Alors je suis resté auprès d'eux, tout aussi paniqué. J'ai mis un moment à comprendre réellement ce qu'il se passait et surtout que c'était irrémédiable. Et trop tard pour partir ! Alors j'ai essayé de passer encore du temps avec eux. Ma femme est si malheureuse depuis ce temps. Je sais que cela ne sert à rien de rester plus, je vais plutôt essayer de faire en sorte que cela n'arrive plus.

   Ce sont les Êtres avec qui vous travaillez qui m'ont convaincu de faire ça. Je ne savais pas que c'était possible.
   C'est très bien pour nous que vous fassiez ça, cela nous laisse une seconde chance. Alors moi j'en profite.

   Vous voulez écrire sur moi ? Avec plaisir ! Je peux vous donner les prénoms de ma femme et mes enfants.
   Adèle, Julie, Morgane, Francis, et les petits-enfants, Jérôme, Patricia, Sonia, Adeline, Eric, Aurélien.

 Ce n'est pas facile de communiquer comme ça. Je trouve que vous vous en sortez bien, vous entendez l'important. (parce je fais un gros blocage lorsque des âmes veulent me donner des détails plus précis, je me dis que je ne suis pas capable d'entendre ça et je refuse qu'elles m'en donne, alors peut-être que les noms sont faux, ça n'est pas vraiment important.)

   Une famille très croyante et soudée, les années 1960, mon décès en 1968. Un village du centre de la France. Morgane et Francis sont partis travailler à la ville. Nous agriculteurs.
Je continuais à ouvrir ma bouteille lorsque je vois tout le monde en panique, je fais comme eux et ma surprise de voir un corps affalé, de verre brisé autour de lui. Son visage me disait quelque chose mais il était crispé. J'ai voulu l'aider mais tout le monde me passait dessus. J'avais l'impression de ne pas exister. Pourtant j'étais le patriarche, en général notre famille respectait ça. Et lorsqu'ils l'ont retourné, je me suis vu, ça m'a fait un choc. J'ai mis quand même un moment à comprendre que j'étais mort. J'étais désespéré de les voir comme ça alors que moi j'allais bien. Une fête gâchée et toute ma vie envolée, j'étais pourtant si heureux avec mes enfants réunis autour de moi. J'ai ressenti de l'injustice, beaucoup. Nous n'avons même pas eu le temps de nous dire au-revoir, alors je suis resté auprès d'eux. Ma femme me parlait souvent, je crois qu'elle sentait ma présence, j'ai tout fait pour.

Je peux partir ?



2 commentaires:

  1. ....Whouaaaaa.....😢
    ....Je suis tellement,mais tellement impressionnée par tout ça, par ce que tu arrives à faire Emmanuelle....c'est bien pour eux...mais toi ?? Sûrement pas évident à vivre tout ça ??!
    En tous cas "whouaaaou Manu"💖😘😘

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  2. C'est bien pour moi aussi ... c'est comme gravir une montagne, le chemin est difficile mais la récompense est belle !
    Les rapports que j'ai avec les âmes est très souvent merveilleux, toujours extraordinaire !

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